1 mars 2009

Œil vissé sur le rétro…

Déclinées extra larges et frangées pour Versace, siglées flashy pour Madame Rykiel, « logotypées » chez Burberry, en patchwork chez Galliano ou en bayadères chères à Paul Smith, les rayures continuent de tenir la ligne de mire des catwalks.
Et sans l’ombre d’une rayure, la graphique demeure favorite.
La claire vision futuriste des sixties augurait odyssée de l’espace en combi André Courrèges, mais les « filles de lune »* 2009 semblent loin de la lévitation en bottes PVC brillantes dans les airs. Œil vissé sur le rétro, les larges rayures de ses robes dont nous pensions avoir définitivement tiré un trait ne se sont pourtant jamais portées aussi bien!
Rétro Futur ou comment regarder en arrière pour aller de l’avant…
La rayure a ainsi su se décliner à travers les modes sans jamais cesser de susciter engouement et fascination ni perdre de sa force chromatique.
Motif obsessionnel pour Daniel Buren, inspiré d'une toile de lin de store du marché Saint-Pierre qui comprenait une séquence alternant blanc et couleur, la rayure est devenue son outil visuel référant par son rythme hypnotique et sa pureté presque monomaniaque.
Mais aussi victimes consentantes des impertinences visionnaires de l’« enfant terrible de la mode »*, les rayures de l’incontournable marinière continuent de jouer aux mikados chaque saison avec fidélité et provoc’.

Toujours une longueur d’avance,
la rayure semble avoir un avenir tout tracé
alors ne la quittez pas des yeux…Enfin…
Si vous le pouvez !
SB

* (En référence à la collection d'André Courrèges de 1964)
* (Jean-Paul Gaultier)
* Photos : Lynn Kohlman, Courrèges, Paris, 1970, (Stern)
Suzanne et Mickey, Dior, Paris, 1969, (Dim Dam Dom)