17 juillet 2009

Chloe winks at the 70’s…

Petit vent de nostalgie à l’arrière de la vespa aux bandes blanches rutilantes, les mod(e)s embreillent, (s’) accélèrent, calent parfois, redémarrent et continuent de tourner encore et encore, comme moi ce soir là autour du bon vieux Génie…
E-prise d’une Bastille implacide (aux tendances) comme ces touristes « bermudo-sandalo-chaussetto- ? » (Déjà beaucoup de qualificatifs pour les mêmes personnes), témoins interloqués d’un Paris en transit entre perfecto bleach 80’s savamment usé (MJ, be prout of me !) par temps nuageux et mini robe Yé-yé so Françoise Dorléac, en quête d’épanouissement sur les rames délaissées du métro quand pointent chaleur et carte vélib rechargée…

Vêtements quelques peu perdus dans la faille « fashio-temporelle », en quête de leurs origines et influences…Fin prêts à prendre le large et humer l’air du temps dans une traversée sans escale entre Twiggie et Brooke Shields mais non sans mouvement entre plissé vaporeux des robes toutes voiles de soie dehors et blousant des petites vestes prises dans les embruns d’Hannah MacGibbon.
Embarquement immédiat sur la collection croisière Chloé 2010…
Simple petit rappel des consignes de bord pour toute sailor girl en attente du fameux diner à la table du Captain Stubing et patientant «glamoureusement» avec son vokla martini servi «shaken, not stirred» par Isaac (à cet instant, j’ai la tête dans mon sac (marin = car grosse tête) rouge de honte, sachez-le !)
Désormais institutionnelles parmi les grands du luxe, il convient de souligner que les collections croisières souffrirent pourtant d'un manque de création flagrant à leurs débuts. Ce fut sans compter sur le violent coup de rame du grand Karl qui décida de faire de l'épisode Resort un événement mondain haut en couleur, obligeant les autres maisons de mode à suivre son sillon (accroissement des bénéfices en fin d’exercice et alimentation de l’image de dynamisme obligent).
Une allure plus mode et moins confidentielle, donnant lieu à un vrai show, était en marche…Ou devrais-je dire : « Vogue-ait » surement sur le papier glacé des magazines.
Sans rompre le fil de ses dernières inspirations aux teintes seventies – qui donnaient à la cliente Chloé une allure délicatement «hippie» chic, Hannah MacGibbon propose un aller-retour Paris-London haut en couleur.
Les jolies naïades s’exposent sur le pont avant dans des robes de soie aux teintes «nude» savamment (et commercialement) déclinées sur une palette «poppy» et désireuses de rocker avec des blazers à l’épaule structurée et au col satiné ou strassé sous nuit étoilée…

Récession ambiante et crise des «subprimes» omniprésente, la styliste a décidé de remonter le temps vers des cieux plus propices en faisant de ses muses des jeunes filles en fleurs empreintes de fraicheur et de romantisme.
When Annie Hall meets Laura Ashley
…La broderie anglaise s’habille de gazes de lin, les blouses s'ornent de multiples fronces, la silhouette prend le large sous une cape bohème et un pantalon taille haute raccourci pour la traversée et dont les boutons en forme de pièces de monnaie s’affichent comme ultime moyen d’échange sur ces mers inconnues…

La robe en denim joue les vedettes sur le pont supérieur tandis que les robes rayées s'offrent une promenade en soie sauvage réveillant l’imprimé léopard assoupi sur un transat…Et ce, pour le plus grand plaisir de la talentueuse Garance (http://www.garancedore.fr/2009/07/15/miaou/#more-7201), confirmant l’officialisation de l'audacieux mélange d’imprimés léopard…
Yes we can !!!
Chloe Resort 2010 semble bien partie pour faire pas mal de vagues sur la mer huileuse des collections, proposant des pièces facilement mixables par les sirènes du macadam…
D'ailleurs, je me verrais plutôt bien, figure de proue emblématique arborant le nouveau it bag au doux nom de Marcie (pas de jeu de mots avec un douteux accent anglais et suivi d’un «beaucoup» !)
Ah oui, détail qui peut avoir son importance : version python coloris rosewood...
Bah quoi ?! Ce sont juste des précisions au cas où!